Journée Connexion Artisans en Sud Touraine : « les artisans sont optimistes »
Une nouvelle journée « Connexion Artisans » s’est déroulée lundi 10 mai, et a permis à Gérard Bobier, Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat d’Indre et Loire, d’aller à la rencontre de 9 artisans du territoire. Ces rencontres se tiennent dans le cadre d’une convention signée depuis 2018 (et qui sera renouvelée en juin) entre la Chambre des Métiers et de l’artisanat d’Indre et Loire et la Communauté de Communes Loches Sud Touraine.
Sud Touraine Active : Quelles sont les actions menées dans le cadre de la convention partenariale entre la CMA et la Communauté de Communes Loches Sud Touraine ?
Gérard Bobier : Nous sommes venus dans le cadre d’une convention signée pour trois ans avec la Communauté de Communes Loches Sud Touraine. Ce partenariat s’articule autour de plusieurs axes : le développement économique, le maintien de l’emploi, la transmission des entreprises artisanales ainsi que la montée en compétence dans le domaine du numérique, mais également, avec la charte « éco-défi », un accompagnement du point de vue du développement durable au sein des entreprises, ce qui correspond à une attente de la part des concitoyens aujourd’hui.
STA : Quels artisans rencontrez-vous lors des journées « Connexion Artisans » ?
Gérard Bobier : Nous avons le répertoire des métiers qui référence les quatre grands secteurs de l’artisanat : le bâtiment, l’alimentation, les services et la production. Il y a 14 000 entreprises artisanales en Indre et Loire, et depuis 10 ans, j’ai eu l’occasion de visiter 1200 entreprises. Nous diversifions les secteurs lors de nos rencontres. Je suis aussi un artisan, toujours en activité, et c’est très important d’écouter, de garder une proximité, de voir l’outil de travail des artisans. Nous écoutons les besoins, mais aussi les difficultés rencontrées, lorsque c’est nécessaire nous mettons en place un accompagnement à l’issue de ces rencontres. Nous avons rencontré deux boulangers, un charpentier, un menuisier, un restaurateur, et plusieurs artisans dans le domaine de la production. Nous sommes allés à Loches, Descartes, Preuilly-sur-Claise, Yzeures-sur-Creuse et Ligueil.
STA : Comment se sentent les artisans après un an de crise de sanitaire ?
Gérard Bobier : Les artisans sont très volontaires et réactifs vis-à-vis de la crise, ils sont optimistes. Certains ont des carnets de commandes bien remplis malgré le contexte difficile. Il y bien sûr quelques problématiques à cerner et des accompagnements à apporter pour certains et le secteur de la restauration ou de l’évènementiel rencontrent aujourd’hui de graves difficultés économiques mais également pour recruter du personnel. Nous sommes très vigilants après cette sortie de crise, et nous espérons que les concitoyens seront au rendez-vous pour aider à la reprise de l’activité de certains secteurs qui ont été très impactés. Le vrai point noir, c’est le manque de main d’œuvre. En France, il y a plus de 700 000 emplois non pourvus dans le secteur de l’artisanat. Le manque de personnel est un frein au développement économique des entreprises et nous travaillons avec l’ensemble des partenaires pour enrayer cette situation vitale pour nos artisans.
Les artisans rencontrés lors de la journée Connexions Artisans du 10 mai : Laurent Sommier (boulangerie), Florent Bibard (AS Autosécurité Contrôle Technique), Cyril Riu (Conception Mécanique Tôlerie), Julien Bossard et Tanguy Depalle (Descartes Bike), Mathieu Musnier (L’image 1883), Florent Houdayer (Charpentier), Nicolas Rotureau (Menuisier), Alexandre Burnet (Boulangerie), Thomas Leclerc (Ligueil Auto).
