Publié le 03/11/2016
Pascault SA Descartes

Pascault Récupération Démolition : vos déchets sont précieux

Collecte, tri, recyclage, valorisation… Depuis cinq générations, l’entreprise Pascault Récupération Démolition gère toutes sortes de déchets. Aujourd’hui dirigée par la descendante de son créateur, la société de Descartes se porte très bien et innove pour limiter son impact sur l’environnement.

Un camion semi-remorque vient de passer le portail. Il se dirige vers le pont bascule pour être pesé. Son chargement : près de 30 tonnes de cartons qui vont être compactées sur place avant d’être revendues à des papeteries. Le camion repartira ensuite, chargé d’autres déchets : bois, gravats, verres, plastiques,  métaux... Ici, on évite les voyages à vide. Le véhicule emportera sa cargaison chez un industriel spécialisé, elle y sera recyclée. « Le ballet des camions est quasi ininterrompu. Ils sont plus d’une centaine à nous rendre visite chaque jour » précise Charlotte Fumeron, dirigeante de Pascault Récupération Démolition.

Installée à Descartes, l’entreprise collecte et valorise toutes sortes de déchets : papiers, cartons, verre, machines à laver, vieux matelas, déchets verts, pneus, matériel informatique… Ils sont récupérés à l’aide de bennes mises à disposition dans les entreprises. Professionnels et particuliers peuvent également les apporter sur place. Chaque année, plusieurs milliers de tonnes transitent sur ce site de 5 hectares situé dans la zone industrielle de Descartes. 
Si la récupération est le cœur de métier de l’entreprise, elle a d’autres savoir-faire. Parmi eux : la dépollution de véhicules hors d’usage (VHU). Les voitures sont intégralement dépolluées sur place. Batteries, câbles, fluides sont ensuite triés puis recyclés. « Depuis quelques années, on ne sous-traite plus non plus la démolition et le démontage de bâtiments et d’infrastructures. C’est dans la continuité de la gestion des déchets ». Aujourd’hui, 2 équipes sont mobilisées à plein temps dans cette activité. 

En 2001, Charlotte Fumeron prend les rênes de l’entreprise familiale. Elle est alors la première femme à occuper ce poste. Avant elle, quatre générations d’homme se sont succédé.

Le fondateur, Raoul Pascault, crée l’entreprise en 1899. « A l’époque, on les appelait des chiffonniers. Ils se déplaçaient avec une carriole est un cheval. C’était du troc. Ils échangeaient des plumes, des peaux de lapin, du crin ou des métaux contre de la vaisselle ». L’entreprise se développe et se modernise peu à peu. En  1974, le père de Charlotte achète un hectare dans la zone industrielle de Descartes. « Il décide alors de ne plus limiter l’activité à la collecte mais de "travailler" la marchandise pour la revendre en direct, sans passer par des intermédiaires ». Il investit dans des presses pour compacter les matériaux, des cisailles, des grues, des camions… C’est alors au tour de Charlotte d’apporter sa pierre à l’édifice. En 15 ans, elle relève le défi. L’entreprise double son activité. Elle emploie 20 salariés : chauffeurs, grutiers, conducteurs de presse, équipe de démolition. « Je cherche des gens courageux, qui n’ont pas forcément d’expérience car nous pouvons les former en interne ». Secondée par son frère Emilien, Charlotte gère le développement commercial, assure les relations client ainsi que les recrutements.

Environnement et développement durable

Pour réduire l’empreinte carbone de son entreprise, la jeune femme a mis en place des actions. Les conducteurs sont formés à l’éco conduite. Pour limiter la consommation de carburant, Pascault Récupération Démolition collecte les déchets dans un rayon maximum de 80 km autour de Descartes. Elle incite par ailleurs ses clients à communiquer sur les actions qu’ils mènent eux aussi en faveur de l’environnement. « Lorsqu’un maçon répond à un appel d’offres, il est important qu’il précise qu’il recycle les déchets. Cela peut séduire les clients ». Autre démarche : la recherche de filières de valorisation. Charlotte Fumeron souhaite en effet limiter au maximum l’enfouissement des déchets ultimes, ceux qui restent une fois que tout ce qui est valorisable a été récupéré. « Lorsque je trouve une nouvelle solution, les déchets de nos clients deviennent une source de revenu au lieu d’être une source de dépense ». Récemment, l’entrepreneure a trouvé un moyen efficace pour décoller des étiquettes récalcitrantes sur des bobines de plastiques. Elle peut donc ainsi recycler ces dernières. Mais il lui reste du chemin à parcourir. En Allemagne par exemple, 93% des déchets connaissent une seconde vie. En France, ce taux n’atteint que 70% !

STA 25/10/2016