Publié le 24/01/2019
24 janvier 2019 Loches

Sébastien Hamel : à la recherche du son perdu

Mélomane et autodidacte, le Lochois d’adoption Sébastien Hamel est bien connu des musiciens. Son premier métier : facteur de pianos, mais il décline ses savoir-faire entre guitares, prestations lors d’évènements et vente. Portrait d’un amoureux des notes.

Il n’a pas fréquenté les cours de solfège et pourtant Sébastien Hamel a grandi en musique. « Vers dix ans, j’ai commencé à jouer de la batterie. Ensuite, avec des copains
au collège, j’ai joué de la guitare, de la basse et du clavier. C’est seulement à 17 ans que j’ai commencé à jouer du piano. J’ai rencontré une pianiste et j’ai découvert les vraies oeuvres »
, raconte avec simplicité Sébastien Hamel. À 18 ans, il s’inscrit au Mans dans la seule école qui forme des facteurs de pianos, et passe un CAP. « J’ai fait mon apprentissage dans un atelier du 11e arrondissement à Paris. Ensuite j’ai été salarié pendant cinq ans », explique-t-il.

« J’avais envie d’espace, d’être au sud de la Loire mais pas trop loin de Paris »


Envie d’espace

Parisien depuis l’enfance, il décide en 2001 de quitter la turbulente capitale, « j’avais envie d’espace, d’être au sud de la Loire mais pas trop loin de Paris », raconte Sébastien. Il installe son atelier de restauration dans un premier temps à Chambourg-sur-Indre, puis décide de poser ses valises pour de bon à Saint-Senoch. « Au début, j’allais à Paris tous les mois, je gardais une clientèle là-bas, et puis progressivement, mon activité a bien marché ici, et je ne retourne presque jamais à Paris ».


Une boutique à Loches

Depuis deux ans, il reçoit des clients dans une boutique à Loches au 50 rue Picois. « Dans mon atelier à Saint-Senoch, je fais les gros travaux, je restaure les structures harmoniques. J’ai besoin de place, j’ai des machines et ça fait de la poussière. Dans la boutique, je m’occupe des mécaniques de piano mais je vends aussi des accessoires et je répare des guitares car il y a de la demande ». Sébastien Hamel a maintenant une solide clientèle, les pianos fabriqués entre 1850 et 1920 sont le plus gros de son activité.
« Je ne fais pas de publicité. J’ai une clientèle fidèle et adorable. Je suis toujours bien accueilli, c’est comme si je venais soigner un membre de la famille », s’amuse-t-il. En plus de la restauration des pianos, il assure leur entretien annuel. Il vend mais loue aussi des pianos pour des concerts...parfois impromptus : « j’ai emmené un
piano à queue et quelques instruments dans une des rues de Loches lors de la dernière fête de la musique. Il y a eu des joueurs spontanés et la musique ne s’est arrêtée que tard dans la nuit »
.