Publié le 29/03/2016
La case de cousin paul Manthelan

La case de cousin paul : une success-story entre Thaïlande et Sud Touraine

Née à Paris, l’entreprise s’épanouit aujourd’hui à Manthelan en Sud Touraine. L’histoire de La case de cousin paul est un exemple de réussite entrepreneuriale, un mélange efficace de flair, d’audace et de ténacité mais aussi une belle histoire de couple.

Depuis le Sud Touraine, ils illuminent des milliers d’intérieurs à travers la planète. C’est dans ces 1.200 m² situés rue des Alouettes à Manthelan que Sophie et Stéphane Cognault ont installé La case de cousin paul, l’entreprise tourangelle spécialisée dans « la guirlande lumineuse à composer soi-même ».  Cette aventure démarre à Paris en 2000. Cette année-là, Stéphane s’envole vers la Thaïlande pour y passer des vacances. Il va y faire une rencontre qui bouleversera sa vie. Croisé par hasard, Atthakrit est un vendeur de rue. Sur son étal : de petites boules de polyester faites à la main mais « pas très bien tissées ». Une fois assemblées, elles forment des guirlandes lumineuses, une décoration traditionnelle thaïlandaise qui séduit immédiatement le futur entrepreneur. « J’ai tout de suite senti le potentiel de ces petites boules. Je trouvais ça vraiment génial. Dès ce moment-là, j’ai eu l’idée de La case de cousin paul. » 
De retour en France, Stéphane « range les petites boules dans un coin de sa tête » et reprend son travail de vendeur à la Fnac. C’est au rayon DVD qu’il croise Sophie, vendeuse elle aussi. Coup de foudre, mariage, projets : le jeune couple décide de s’offrir un tour du monde. Le voyage se conclut par une dernière étape à Bangkok. Stéphane y retrouve Atthakrit, lui parle de son idée et le convainc rapidement.

« En 10 jours, c’était la rupture de stock »

A Paris, Stéphane et Sophie dénichent une petite boutique de 9 m² rue d’Orsel, « une rue confidentielle près de Montmartre ». Pour la louer, ils sont obligés de contracter un prêt à la consommation, « les banques ne voulaient pas nous suivre »... Elles ont eu tort. Le petit magasin est rapidement repéré par des journalistes branchés, le magazine Télérama lui consacre un article, le bouche à oreille fonctionne et c’est… la rupture de stock. 10 jours après l’ouverture, il faut fermer : les 6000 boules fabriquées spécialement par Atthakrit ont toutes été vendues. Le couple décide alors de passer à la vitesse supérieure et déniche une nouvelle boutique « très bien placée, au pied du Sacré-Cœur ». Cette fois-ci, une banque accepte de les suivre...
Les débuts relèvent un peu du système D : « Au départ on stockait dans la cave, dans l’entrée de l’appartement, sous la table de la cuisine… Il y avait des boules partout ! ». Mais leurs efforts vont se révéler rapidement payants. Les ventes ne cessent de progresser en magasin et sur Internet, l’entreprise est approchée par de grandes enseignes qui souhaitent implanter des corners la case de cousin paul… « On n’a jamais fait de démarche commerciale, assure Stéphane. Mais on a toujours connu une évolution forte, de 30 à 40% par an. »

11 millions de boules vendues dans le monde

En 2010, le couple quitte la capitale direction le Sud Touraine. Sophie est originaire de Courçay, le père de Stéphane d’Artannes et leur famille va bientôt s’agrandir. « On est venu dans le coin pour avoir notre troisième enfant. Dans 50 m² à Paris, ce n’était pas possible ! » Sur place, ils nouent une collaboration avec l’ESAT de Loches dont les salariés conditionnent les coffrets. Et l’entreprise poursuit son développement. Elle innove et sa gamme s’étoffe pour séduire de nouveaux clients : nouvelles couleurs, nouveaux formats (globes et coupoles), un système « breveté » de clip pour assembler plus facilement les guirlandes, des modèles extérieurs, une collection « Premium » à LED…
La case de cousin paul aujourd’hui, c’est 11 boutiques en France, en Espagne, en Belgique et au Canada ; 600 distributeurs un peu partout dans le monde, 11 millions de boules vendues cette année pour un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros et… des projets plein la tête. Le couple d’entrepreneurs rêve aujourd’hui d’Amérique : « On travaille sur les Etats-Unis depuis un an. Si ça marche là-bas, ça ira 4 fois plus vite qu’en Europe. » 

STA/ 29 mars 2016