Le GAEC Saint Paul développe sa production de champignons
Sophie et Stéphane Crépin, agriculteurs spécialisés dans la production bio (blé, épeautre, seigle, sarrasin…) cultivent depuis 2009 des Shiitaké dans une carrière d’un hectare et demi au cœur de Loches. Désireux de se diversifier, ils testent actuellement une production de champignons de Paris (bruns) et prévoient de s’installer prochainement à La Mauvière (Loches) sur une surface beaucoup plus vaste. Rencontre avec une productrice infatigable.
« Lorsque nous avons acheté notre cave en 2009, nous ne savions pas quoi en faire. Nous avons pensé aux champignons car Loches et Beaulieu-lès-Loches comptaient vingt-huit champignonnières dans les années 80, plus de mille personnes travaillaient dans ce secteur », explique Sophie Crépin. « Au début, on ne savait pas comment faire, nous avons pris le temps d’apprendre et de développer un marché. Aujourd’hui, nous vendons douze tonnes par an de Shiitaké en réseau bio coop, dans les AMAP, sur les marchés… », ajoute l’agricultrice.
Cultivateurs bio, les Crépin font le choix du naturel. « En France, les Shiitaké sont souvent cultivés en bâtiment, cela favorise la pousse mais c’est une grande dépense énergétique. Nous avons entre douze et quatorze salles de production, la température est constante été comme hiver (13 °C), il y a un taux d’humidité naturel de 90 %. Nous apportons juste de la lumière car le Shiitaké a besoin d’au moins huit heures de lumière par jour », explique Sophie Crépin. Forts de leur réussite, Sophie et Stéphane Crépin effectuent des tests depuis le mois de mars pour cultiver des champignons de Paris. « Nous faisons pour l’instant une toute petite production, nous allons la développer quand nous serons installés à Mauvière. L’objectif, c’est de produire entre deux à trois tonnes par mois d’ici un an », précise Sophie Crépin.
Le GAEC Saint Paul emploie six personnes. Pour les champignons, la mission concerne essentiellement la cueillette. Les Shiitaké se cueillent tous les deux jours, mais les champignons de Paris, tous les jours, « même le dimanche ! ».