Publié le 18/06/2020
18 juin 2020 Sud Touraine

De l’idée au projet, une formation pour devenir agriculteur

Depuis 10 ans, l’ADEAR 37 organise des journées de formation baptisées « de l’idée au projet ». Pendant cinq jours, de futurs agriculteurs reçoivent une formation théorique autour de la gestion d’une exploitation agricole et vont à la rencontre d’agriculteurs. Mardi 16 juin, sept stagiaires participaient à leur quatrième journée de formation avec au programme une intervention sur les statuts des entreprises agricoles, et une visite d’un élevage de chèvres à Bournan qui assure également, sous l’impulsion de Véronique et Sylvie Jarossay, la transformation fromagère. Cette session de formation 2020 est financée par la Communauté de Communes Loches Sud Touraine.

« Les cinq journées de formation sont réparties sur deux mois et permettent d’apporter de nombreuses informations, grâce à des intervenants, aux futurs exploitants agricoles. Souvent en reconversion professionnelle, ils ont besoin d’aide pour construire leur projet, l’affiner et estimer sa viabilité. Nous allons aussi toujours sur le terrain à la rencontre d’éleveurs ou de producteurs », explique Valentine Deprez, animatrice installation transmission au sein de l’ADEAR 37. Pour la partie théorique, la journée du 16 juin a été animée par Emilie Callu afin d’apporter des connaissances sur les statuts de l’entreprise agricole sous les angles juridiques, sociaux et fiscaux. L’après-midi a permis aux sept stagiaires de rencontrer Sylvie et Véronique Jarossay, éleveuses de chèvres installées depuis 20 ans à Bournan.

Des profils et des projets variés

Bien qu’aucun des sept stagiaires présents ne souhaite s’installer en élevage, ils étaient tous très curieux de comprendre les motivations, le fonctionnement, les contraintes et avantages du métier des éleveuses qui assurent également la transformation fromagère et fabriquent en moyenne 60 fromages de chèvre par jour qu’elles vendent en circuit court. Julia Jourdain est installée à Langeais, après une vingtaine d’années passées au sein d’un cabinet d’expertise-comptable en tant que comptable, elle dit en avoir eu assez de cette vie de bureau. « J’ai envie d’être dehors et j’ai cherché ce qui pourrait me plaire. J’ai décidé de m’installer, je vais produire des plants de légumes et fleurs aromatiques et cultiver des fleurs coupées. J’en suis à la phase du chiffrage et des premiers essais de culture chez moi. Cette formation « De l’Idée au projet » me permet d’être face à la réalité agricole, cela permet aussi de mettre à plat l’ensemble des démarches avant de s’installer », explique-t-elle. Pour Cécile Perrin, qui souhaite également quitter la médiathèque qu’elle dirige pour faire fructifier la ferme familiale à Saint-Hippolyte, ce temps de formation est bénéfique. « Cette formation permet d’aborder différentes thématiques qui permettent de construire et affiner son projet. Avant je pensais faire en priorité du maraichage et en complément des arbres fruitiers. Suite à cette formation, j’ai réalisé qu’il fallait que je fasse l’inverse », explique la future agricultrice qui va également suivre une formation à distance de 18 mois afin de ne pas se lancer au hasard. Ce point de vue est partagé par Nicolas Mielcarek, installé depuis trois ans à Ferrière-Larçon, il a décidé de se tourner vers le maraichage dans un premier temps puis les arbres fruitiers dans un second temps. « Cette formation m’a permis d’avoir les informations sur les aspects juridiques. La présence des différents intervenants est aussi très bien. Cela permet de savoir où on va », mentionne Nicolas.

La dernière journée se déroulera le 23 juin, elle sera axée sur les notions de commercialisation et de communication. Chacun des élèves pourra également présenter son projet afin de l’affiner encore davantage.